Des alsaciens forment des apiculteurs en Kabylie (source DNA)
Une délégation alsacienne s'est rendue en Kabylie afin de contribuer au développement de l'apiculture, qui souffre d'un manque de formation.
Les sommets de la chaîne du Djurdjura s'étalent à perte de vue, mais depuis une dizaine d'années, ce petit paradis n'est plus guère fréquenté par les touristes. Le terrorisme a laissé des traces. De nombreux jeunes chômeurs, le regard tourné vers la France, rêvent d'un visa. Pour s'en sortir, beaucoup ont recours au double emploi.
Des solutions nouvelles émergent parfois à travers des coopérations internationales. L'Association Migration Solidarité Echanges pour le Développement (AMSED) agit en ce sens, avec l'Association pour le Développement et la Promotion de l'Artisanat Local (ADPAL). En juin 2002, des artisans, éleveurs et apiculteurs kabyles ont suivi des stages chez des professionnels alsaciens. Puis des Alsaciens se sont rendus chez Amokrane Aberkane, à Beni-Yenni, un village de montagne à une heure de Tizi-Ouzou.
« On doit pouvoir évaluer sur place les besoins. Il est important que cela se fasse avec des gens d'ici, qui connaissent les réalités locales », précise Djilali Kabèche, directeur de l'AMSED et lui-même originaire de Kabylie. Outre l'artisanat et l'élevage, l'apiculture est au coeur du projet de l'AMSED et de l'ADPAL.
Près des grands vergers
L'apiculture se développe en Kabylie grâce à d'importantes subventions gouvernementales. La coopérative agricole fournit les ruches à la plupart des apiculteurs. Ramdane Selloum débute dans le métier. Près de 80% de son budget provient de l'Etat algérien. Mais faute de formation suffisante, il se heurte à des difficultés. Cela ne l'empêche pas d'ébaucher des projets. « J'envisage d'installer mes ruches dans la Mitidja, près d'Alger. C'est là qu'on trouve les grands vergers ». L'arboriculture est une manne pour les apiculteurs, et réciproquement, car un rucher proche d'une plantation fruitière accroît sa production de 30 %.
Plus haut dans la montagne, les oliveraies n'aident pas l'apiculture. Karim Boucheneb, dont le rucher est à flanc de montagne, ne parvient pas à récolter de miel. C'est pourquoi il préfère la vente d'essaims, plus lucrative. Jean-Claude Moes, apiculteur du Neuhof à Strasbourg, examine le rucher de son ancien stagiaire. Mais il doit se tenir à distance : les abeilles algériennes sont plus agressives que les alsaciennes. La transhumance, utile à la fabrication de miel, est ici quasiment inexistante. « J'ai déjà essayé mais je me suis fait voler du matériel », regrette Karim Boucheneb.
Besoin de formation
« La production de miel est aléatoire. En 2003, il n'y a rien eu. Et puis la production d'essaims est bien plus rentable », dit-on à la chambre d'agriculture de Tizi-Ouzou. Se pencher sur les sous-produits - gelée royale ou cire - semble primordial. Mais il faut avant tout encourager la transhumance car l'implantation dans une flore favorable peut garantir une bonne récolte. « Créer un club d'apiculteurs kabyles, et ainsi les aider à communiquer entre eux serait une piste à exploiter », suggère Jean-Claude Moes.
Il faut aussi développer la formation. « Les questions de sélection des abeilles, de conduite moderne des ruches ou de lutte contre les maladies pourraient y être abordées », remarque Jean-Claude Moes.
Le centre de formation professionnelle d'agriculture (CSPA) de Metchraz est installé en plaine. Ici, les champs sont couverts d'oxalys, petites fleurs jaunes très abondantes. Initialement école d'arboriculture, le CSPA propose une formation apicole. « L'idéal serait que ces formations se déroulent parallèlement en France et en Algérie », estime Michel Dupont, éleveur français. Les nouveaux professionnels algériens de l'apiculture pourraient ainsi devenir à leur tour des formateurs dans leur propre pays.
Par Myriam Ait-Sidhoum, Les Derniere Nouvelles d'Alsace, 30/04/2004.
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J’autorise AMSED (Association Migration et Echanges pour le Développement) à utiliser les informations communiquées dans ce questionnaire dans le cadre du projet " Des migrant(e)s, marraines et parrains, agissent pour le développement de leur région d’origine " dont l’objectif est d’améliorer les conditions de vie et l’autonomisation des jeunes femmes, vivant dans des zones rurales enclavées de la Wilaya de Tizi-Ouzou (Kabylie, Algérie), porteuses de projet projets et d’initiatives d’investissements productifs.
Vous pourriez, à tout moment, par lettre recommandée avec accusé de réception, adressée à l’association, modifier ou suspendre les informations vous concernant conformément à la loi Informatique et Libertés.
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Formation des jeunes filles à l'apiculture (source El Watan)
Des jeunes filles, parmi lesquelles des étudiantes en agronomie, ont pris part à une formation qui vise à faciliter l’accès à l’emploi et à entrepreneuriat pour les porteuses de projet.
Dans le cadre d’un partenariat avec le mouvement associatif local, l’association migration, solidarité et échanges pour le développement (AMSED) basée à Strasbourg (France), lance un nouveau projet en collaboration avec l’association pour la promotion de l’apiculture de montagne (APAM). Ce programme s’articule sur des formations en apiculture pour des jeunes femmes de Tizi Ouzou.
Une vingtaine de filles, dont certaines sont des étudiantes en fin de cycle en agronomie à l’université et des techniciennes supérieures issues de l’institut de technologie de l’agriculture de Boukhalfa ont pris part à une formation organisée dernièrement au siège de l’APW de Tizi Ouzou.
Ce stage a été encadré par des formateurs de l’AMSED. Ainsi, durant ces journées, les participantes ont mis en place des ateliers interactifs sur les types de services et activités d’un «rucher école», en tant qu’outil de développement local et d’un territoire de montagne. «L’objectif de la formation à l’apiculture est d’abord de renforcer les capacités techniques, mais surtout de faciliter l’accès à l’emploi et à l’entreprenariat pour les jeunes femmes porteuses de projet. Dans notre programme, Tizi Ouzou fait figure de «région témoin» car elle est riche en espace vert pour permettre aux abeilles de butiner», explique Djillali Kabeche, directeur à l’AMSED.
Selon le même responsable, la formation prévoit un accompagnement dans la création de ruchers écoles pour que les jeunes femmes puissent nouer des liens et acquérir les connaissances et méthodes de travail appropriées.
Cela permettra aussi d’améliorer les conditions de vie des femmes à travers la création de micro-entreprises. «Une initiative de ce type, au profit de 35 filles, a déjà été expérimentée auparavant dans la région de Tizi Ouzou concernant le traitement des déchets. Au cours d’une formation, les enjeux économiques et sociaux du recyclage ont été exposés aux participantes qui ont également eu l’occasion de visiter une usine de recyclage. Tous les partenaires, associations, élus locaux et institutions publiques (Angem, Cnac et Cam) se sont engagés à aider les porteuses de projets dans leur épanouissement professionnel», nous a-t-il souligné, avant d’ajouter : «L’AMSED est une association qui vise à promouvoir le passage d’une réalité où les cultures cohabitent à une réalité où les cultures se rencontrent, interagissent et s’enrichissent les unes grâce aux autres, la mise en contact et le partage est ce qui prime dans ses valeurs. L’APAM, elle, a une visée très spécifique puisqu’elle est gérée par des bénévoles professionnels de l’apiculture qui soutiennent le développement de l’apiculture en zone montagneuse. Cette association est responsable de l’identification des besoins dans la filière apicole, elle participe à la sélection des bénéficiaires de projets et à la réalisation des formations apicoles dans la wilaya de Tizi Ouzou notamment».
M. Kabeche et son homologue Ouamar Ould Braham, président de l’APAM estiment, par ailleurs, que ce projet permettra de donner aux participantes un enseignement sur la conduite d’un rucher école et d’une exploitation apicole.
Le «rucher école» est, selon eux, un instrument d’éducation. «L’apprentissage est autant théorique que pratique et est dispensé par des apiculteurs de tous âges, débutants ou confirmés. Il est utile de préciser que l’Algérie compte plus de 78 000 apiculteurs, mais dont l’exploitation est routinière et insuffisante par rapport aux besoins locaux».
La mission d’un rucher école, précisent nos interlocuteurs, est la transmission des gestes et pratiques nécessaires au bon suivi des colonies d’abeilles et à la réussite de l’activité apicole. Il s’agit d’un outil de démonstration et de sensibilisation à l’apiculture.
Par Hafid Azzouzi, El Watan, 10/06/13
Formation sur la conduite d'un rucher école et d'exploitation apicole
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Jour 1 |
Jour 2 |
Jour 3 |
Jour 4 |
Jour 5 |
Matin |
Ouverture et mots de bienvenue, Présentation des associations, les participantes, les partenaires et les formateurs
Définitions d’un rucher école, son objectif, public cible et ses différentes dimensions |
La dimension apicole d’un rucher école : témoignage de professionnelles apicoles |
Les aspects financiers d’un rucher école : budget d’investissement, de fonctionnement, le moyens humains et matériel |
Suite de l’accompagnement à la création de projets de jeunes filles |
Conceptions des premières activités des ruchers ecoles
Création d’outils de communication de proximité des ruchers école |
Après-midi |
Ateliers sur les types de services et d’activités d’un rucher école en tant qu’outil de développement local d’un territoire de montagne
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Altier participatif sur les autres dimensions d’un rucher école : Agrotourisme (accueil de touristes); formation (vente de formations d’initiation et de perfectionnement) ; éducation à l’environnement
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Atelier de proposition de projets de création de ruchers écoles par le jeune silles
appui à la structuration des idées de projets |
Le financement de ruchers école dispositifs d’appui à la filière apicole (FNDRA, ANSEJ, privés, ANGEM, collectivités locales, chambres d’agriculture, subdivision agricole, services des forêts … |
Evaluation de la formation et planification d’activités de parrainage |